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NIETZSCHE A DIT

14/12/2020

NIETZSCHE A DIT

NIETZSCHE A DIT

 

 

 

Oh, regarde, regarde
Regarde aux Mères sans corps
Aux globes sans mort
Pourrai-tu t’expliquer ton spectacle?
Que faire du tableau joyau mais
peint d’une pauvre main léstée de fumées et d’humain
D’une imposture dans un atome qui fait s’habiller l’univers
Mon cheval qui bat et foule
Les yeux bloqués par leurs infirmes naissances nescientes, démences à la verge acérée
Qui parle en muet comme un mur sur l’univers
Reprenez-moi
J’ai cherché dieu dans ma ligne où la folie nait
Et suant, suant, crucifié jamais
De conscience nous ferons mirages

Mirages dansants
Dansants
Pour le Ça à nos spectacles
Qu’il nous reste à préparer
Défaite et triomphes que nous garderons

Défaits dans les mots et dans les vive

! Dans les Vive! Festin! Vive!
Et dans les Vive!
Au Ça!
Oh! Il m’a crevé les yeux!
Et dans ton vin, ardeur, nous sommes tant à vouloir
Que nous mordrons! Mordrons
Taureau
Mique-mac!
J’ai le désir palpé au bout des lèvres

Prends-moi pour ça!
Le pieds dans le vent

Sur l’arbre arquez! Tournez! Tournez! Cesse de ployer!
On danse la courbe bébé! Périr et boucles
Joie
Enfant
Plus jamais nous ne t’oublierons mon amour

 

 

Orell kingzy

L'Instant

14/12/2020

L'Instant

 

L'Instant

 

 

Imaginez, lorsque vous avez décidé de tout quitter, votre famille et vos plans, tout ce qui vous éveillait par la peur et l’attache, que vous avez abandonné tout espoir que quelque chose de sacré arrivera, que vous embarquez pour le pays le plus lointain, que vous vous perdez dans une jungle énorme sans craindre la mort, finissez sur un amas de charbons dans un wagon au toit ouvert d’un train sans pilote traversant le désert.  Imaginez ce moment où, sans plus rien attendre, vous vous mettez à respirer à l’endroit, vos yeux errent seulement là où ils veulent se poser, et lorsqu’un chant vous monte à la tête, il est déjà sans conscience lancé par la gorge et le ventre, sans analyses de son effet sur le reste, sans réception, sans ce petit parasite de l’Autre qui, aussi minime qu’il peut-être, limitera toujours le pur et le naturel en quelque chose dont la destination est à 5 quais plus loin que celui auquel vous vouliez vous arrêtez et qui pourtant, lui seul, vous avait poussé à prendre le train. Avec l’Autre ou l’Espoir, on prends toujours le train pour le mauvais quai. Et ce vivant sur le charbon chante peut-être dans le même ton qu’avant, mais ce petit détail oté à son Instant lui permet pour la première fois, de donner un sens à l’absurdité. Le sens, c’est l’absence de sens. 
Et putain, que sa voix est complète, chaude, on y voit le corps respirant  et puissant, la peau rouge où le sang flue abondamment, on voit les intermédiaires cris d’oiseaux envolées et même les dernières petites roches qui dégringolent dans la fin des phrases. 


« Mon ami est parti, tout est derrière ou devant. »

 

(Extrait du livre en cours d'écriture)

 

 

AIGLE ROUGE

14/12/2020

AIGLE ROUGE

 

AIGLE ROUGE

 

 

 

 

Un bus de la ville immolé par le désert
Un bus chenalé par un oeil séculaire
Des centaines d’enfants ont pris la route
Nos jours de jeunesse ont repris de leurs feux
Étranger caresse nos souvenirs affreux

Nos vieux ambages et 
Nos regards d’affront
Des costumes d’indiens
Le sexe en suçon
Des amis d’un jour
Oh d’un jour
Oh d’un jour! 

Quand tu as saisi ma grande lance
J’ai forcé l’oubli de mon indigence
Allez bébé! Pas de temps à perdre
À la sortie on clame: Oh Ouais!
Le Ouais! Le Ouais! 


Nos rêves sont un cristal
Plombé
Triste parme que nous combattrons 
Arrache le fruit de nos chansons


Un bus de la ville immolé par le désert
Un bus chenalé par un oeil séculaire
Des centaines d’enfants ont pris la route
Nos jours de jeunesse ont repris de leurs feux
Étranger caresse nos souvenirs affreux

Nos vieux ambages et 
Nos regards d’affront
Des costumes d’indiens
Le sexe en suçon
Des amis d’un jour
Oh d’un jour